Allégeance à la Duchesse Otissette

Le fil du rasoir,
voilà ce qu'étaient les allégeances angevines, un fil de rasoir, pffff oui, rasoir parceque souvent on s'y ennuyait à mourir en dehors de quelques verres bien torchés, des toilettes à admirer, des génuflexions des impétrants, de celles des vieux routards, des hypocrites et des fêtards,des grossiers et des rafinés, peu d'évènement s'y déroulait.

Serait-ce encore le cas cette fois ? se demandait Rose en se préparant lentement à s'y rendre.

le fil du rasoir, aussi parceque tout pouvait toujours changer à chaque instant, suffisait d'un Tounga par ci d'un tounga par là, et hop, tout le monde détalait pour la baston.

Serait-ce encore le cas cette fois ? poursuivait Rose en elle même

Les dames étaient d'un ennuis mortel à se montrer toujours sous leur plus beaux atours, ne sachant parler que de satin, de soie, de broderie, de perles les plus pures, et des metaux les plus précieux.

Serait-ce encore le cas cette fois ?

Rose venait de sortir d'une période armée, elle laissait derrière elle armure et harnachement, épée, et bouclier pour revêtir, Elle aussi une belle robe. Elle était femme comme les autres, et se souciez aussi de sa toilette et de sa coiffure, de l'allure de ses blanches et délicate mains de chirurgien habile à recoudre les pires blessures.

Allons donc, cette fois, elle était prête, elle devait donc s'octroyer un long moment de solitude au milieu de la foule, cruelle situation qu'elle n'aimait pas tant que cela , devoir s'alléger tous les deux mois, sans faille, sans oublis, elle qui aimait ne faire les chose qu'au moment et à l'endroit qui lui plaisait, elle devait se soumettre à la coutume.

Heureusement, la coutume permet justement de ne pas montrer ce que l'on ressent, suffit de faire comme les autres, de suivre les moutons, et de se mettre dans la file d'attente, de suivre vers la table des victuailles, de prendre un verre, de le lever à la santé des présents, et surtout de ne pas mentionner les absents, et tout s'enchaine comme il se doit, sur le fil du rasoir.

Un pas à droite, et zou, on est dehors des clous, un pas à gauche et vlan on se prend un retour de bâton.

Marcher droit, surtout bien marcher droit, penser à mettre un pied bien devant l'autre, jusqu'au trône,

S'avancer lentement mais d'un pas assuré, comme celui qu'il faut avoir sur les chemins de ronde des remparts, dont l'apique ne souffre aucun écart

s'agenouiller devant le trône et enfin, s'alléger.

Rose déposa une fois encore un petit sac de terre aux pieds de la duchesse,

posa une fois de plus la main droite sur le cœur,

baissa la tete en signe de respect

et déclara

• A toi, Otissette Duchesse d'Anjou par les urnes et la volonté de tes conseillers, je fais serment de fidélité à l'Anjou.
  
  qu'il soit su et entendu de tous, que tu as l'assurance d'avoir mon bras armé pour combattre à tes cotés, mes conseils s'ils peuvent encore servir le duché, mon cœur pour aimer les terres qui nous portent et nous nourrissent tous et mes maigres économies s'il en était besoin.

Sourire qui s'efface en entendant Kilia, elle qui devait payer à boire les deux mois à venir... regard vers le buffet qui regorgeait de boissons et autres délices, la Duchesse manqua de s'écrouler en imaginant la facture qui allait lui être adressé. Rapidement voyant Jchris s'avancer à son tour, elle se remit assise et l'écouta attentivement.

Une fois qu'il eut fini elle lui adressa un sourire avant de lui répondre.

A toi Jchris de Beaufort, Seigeur d'Andrezé et de Sennones. Moi, Otissette de Reikrigen Kervanech, Duchesse d'Anjou te promet à mon tour protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne.

Un Beaufort pouvant en cacher un autre, c'est Rose qui à son tour s'avance vers Tiss, à nouveau un sourire qui se dessine sur le visage de la Duchesse en voyant la baronne approcher. Par contre cette dernière avait l'air tendu chose qui surpris Tiss.

Regard vers le sac qui sans doute contenait terre de Pouancé, avant d'écouter le serment de Rose et de lui répondre.

A toi, Rosebudy de Beaufort, Baronne de Pouancé, moi Otissette de Reikrigen Kervanech, Duchesse d'Anjou je te promet protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne.

Au moment de l'accolade elle en profita pour glisser quelques mots à l'oreille de la Baronne.

Dis si je dois payer le buffet je pourrais plus payer les soldats de mon armée, tu me feras un crédit n'est ce pas?

Sourire en coin, la Duchesse profite d'un petit moment de répit, pour avaler une gorgée de vin.

Chuchotis à Rose, drôle d'odeur qui vient titiller les narines de la Duchesse, bon sang qui a idée de vider les latrines aujourd'hui ! Genre c'est le jour pour ça, y'en a un qui va pas tarder à se faire virer ! Pas très développé l'odorat de la Duchesse faut l'avouer, mais dans la vie on ne peut pas tout avoir! Et comme la Duchesse est presque parfaite, nous l'excuserons donc pour ce petit soucis de nez.

Regard dans la pièce grand sourire à Aleanore, elle s'agite dans tous les sens, petite note mentale, envoyer Nore consulter un médicastre faut vraiment qu'elle fasse quelque chose pour ses vers... Regard et sourire vers Kilia, puis vers Joffrey et retour rapide a Kiki.... en feu, hein en FEU !!!!!!

Au même moment la pair se met à hurler, elle aussi vient de se rendre compte qu'elle a le feu aux jupons, pas le temps de réfléchir il faut sauver la Duchesse Kilia ! C'est sans peur et sans reproche que Tiss s'empare de la première carafe qui lui tombe sous la main. Pas de bol, la prune de Nebisa, mais ça elle pouvait pas le savoir ! Ni une ni deux Tiss balance le tout sur les jupons de Kiki qui s'enflamme.

Nooooooooooooooooooore de l'eauuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!!!

Oups la boulette !

après avoir aidé Tiss , Jo s'etait trouver un coin tranquille dans la salle du trône. Depuis quelques temps , elle recherchait le calme et préfèrait laisser ses pensées vogué au gré du vent.

C'est donc en sursautant que son esprit rejoignit son corps , la laissant un peu ébahie de ce qui se passait.

Elle ne put réagir de suite mais voulant aider , elle poussa un cri . Pas n'importe llequel , bien sur .


Puis se rassit avec son verre, voyant les soldats du feu arriver au pas de course.

C'était, encore une fois, un événement plus que saugrenu qui venait perturber les allégeances angevines, les meilleurs de toutes... la Malemort ébahie, ébétée, estomaquée assistait à la tentative de crémation du vivant de la Duchesse de Chasteaux sans savoir comment réagir...

Mais... mais... on n'imole pas les duchesse pendant les cérémonies d'allégeances !!!! C'est pas dans le protocole !

L'arrivée des preux soldats la tira de ses méditations plylosophico-protocolaire ... Hum... elle s'enflamerait volontier à son tour pour avoir la possibilité de tater du sauveteur... le prestige de l'uniforme, y a pas à dire... ouh... fait chaud là... Elle pourrait partager la Ducale en feu quand même !

Jo regarda la scène, entre les soldats du feu et la duchesse Kilia. elle se mit à sourire.

Rien ne changerai vraiment en Anjou , et elle l'appréçiait énormément.

enfin , elle se leva et se dirigea vers le trône.



D'abord déposer les caissettes ..

Regardant son page faire , elle murmura à Tiss.


oui, oui , c'est de la terre de Segré et de Beaufort-en-Anjou... humm dessous les bouteilles de vin .. bien sur.

S'agenouillant , elle entama pour la ième fois son serment d'allégeance.


Nous , Joffrey de beaufort-Dénéré, Duchesse de Beaufort-en-Anjou, Baronne de Segré, Dame de villiers-au-Boin déclarons en ce jour , mettre au service de l'Anjou et de notre Duchesse Otissette, élue par et pour le peuple, notre bras armé , nos conseils et jurons de servir jusqu'a la mort notre beau Duché.

puis plus bas.

Heu , me laisse pas trop longtemps en cette position , hein ..., pfff , j'ai mal aux genoux , faudrait prévoir un coussin ..

Une fois Jo repartie ce fut au tour de Lambertine de s'avancer, la Duchesse lui adressa un sourire, voilà quelques semaines déjà qu'elle ne l'avait plus vu. Elle était ravie de voir qu'il s'était déplacé, de tout temps ses conseils avisés elle avait apprécié.

Lorsque le Baron eut terminé, à son tour elle s'adressa à lui.

A toi, Lambertine Verne, Baron de Mortiercrolles . Moi, Otissette de Reikrigen Kervanech, Duchesse d'Anjou, je te promet protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne. Sache que tes conseils seront toujours les bienvenus et que je sais combien tu es sincère lorsque tu parles de ton amour pour l'Anjou.

Petite bise sur la joue de celui qu'elle nommait affectueuse le panda. Voyant qu'Alatariel s'avance à son tour, Tiss rapidement reprend sa place pour écouter son allégeance, son serment la touchant vraiment elle lui répond.

A mon tour Alatariel du Bois doré de Penthièvre, Baronne de Chemillé et Dame de Luché-Pringé, je te promet protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne. Je regrette de n'avoir pas eu la chance de te côtoyer d'avantage, je sais à quel point toi aussi l'Anjou te tiens à coeur. Je profite de ce jour pour te féliciter pour les magnifiques créations qu'a travers bien des provinces on peut admirer, à ta façon tu portes ainsi le nom de l'Anjou à travers tout le royaume.

Un page entra timidement dans la salle du trône. Il s'approcha des dames en couronne et tendit en silence un pli à la Dame qui avait la couronne la plus brillante. il se souvenait les mots de sa maitresse, Celle qui sera en hauteur avec une belle couronne scintillante sur la tête. Il ne lui dit qu'un mot et demanda de pouvoir prendre congé comme lui avait demandé la baronne.

C'est un pli de la baronne Mckagan pour vous duchesse. Puis-je vous laisser?

Mck l'avait écrit de poitiers et était empli de respect et de tendresse pour la nouvelle duchesse.

Citation :

Ma belle duchesse,

Par la grâce d'Aristote et par le peuple Angevin si clairvoyant tu as été choisie pour représenter ton peuple, et le porter vers des jours meilleurs. Et moi, Mckagan, Baronne de Chalonnes sur Loire, je me fais une joie de te reconnaître comme notre Duchesse. Que ta sagesse mène l'Anjou vers des jours plus prospères et plus sereins, je t'en sais parfaitement capable.

Comme tu le sais mon ventre et ma fatigue ne me permettent point d'être à tes côtés, mais par ces quelques mots je voulais t'apporter tout mon soutien pour ton mandat.

Ma belle duchesse, je te promets donc une fidélité sans faille, une aide et des conseils, si tant est que tu en aies besoin. Mon bras et ma force sont tien, et ce pour toujours, car par delà le fait que tu sois notre duchesse tu es mon amie, et que ma fidélité t'étais déjà bien acquise avant.

Malgré mon voyage, sache que si quoique ce soit arrivait en Anjou, une missive de toi et je serais sous deux jours de retour en Anjou.

Je te souhaite bien du courage et je sais que tu en as à revendre.

Avec mon plus profond respect et ma plus grande amitié,

Mckagan, Baronne de Chalonnes sur Loire