Allégeances à la Duchesse Jeoffrey

Qui parmi cette assistance pourra aller à leur encontre ? Pour l'instant aucun incident n'est éclos...pourvu que ça dure.

C'était bien vrai du reste. Une cérémonie sans incidents, quelle horreur. Et l'autre qui s'obstinait. Si il voulait trousser sa gueuse, il n'avait qu'à aller derrière le tas de foin, dans l'écurie ducale. C'était comme ça qu'on faisait, enfin c'est ce qui lui avaient raconté ses cousins de Cuillé. Les usages saumurois étaient différents à ce qu'on lui avait dit. Et à La Flèche, c'était encore pire, selon les standards ragondins.

Pour la suite... quoi, n'y aurait-il pas un seul noble angevin pour faire du scandale ? Il lui fallait trouver quelqu'un, mais qui ? Le seigneur lapin était étrangement silencieux, la suzeraine de son maître dormait, la pairesse de Château-Gonthier n'était pas là. Et son maître... où était-il encore celui-là ? Quant à...

Quoi encore ? Encore ce page maladroit ? Ah non. Tiens, du ramdam à l'entrée. La jouvencelle armée encore ? Non. Non, pas elle. Oh oh. Du grabuge en perspective. Ces petits grattements frénétiques... oui ! La troisième meute ! Ils étaient bien là. Sans doute avaient-il convié quelques uns de leurs cousins mainois ? Et cet autre pas... Il reconnaissait ce pas, ce cliquetis rouillé. Ce dédain qui semblait désormais entourer en permanance celui qui jadis était moins cynique que joyeux. Oh, oh, oh.

Un hoquet d'étonnement, un raclement étrange sur le sol. Et soudain, un murmure aussi mitigé qu'il s'en produisait chaque fois que son maître arrivait en public. D'autant que sur le coup, il avait fait fort.

Par Sainte-Vera de Paderborn, ce que les routes du nord sont mal famées. J'ai bien failli arriver en retard. Tous ces gens sur la route, et pas un seul pour manier correctement l'épée. Enfin, il fallait un cadeau de joyeux avènement, pas vrai ? Eh bien, le voici.

Un geste ample, un sac qui se pose doucement sur le sol. Et dans l'ouverture, les têtes encore grimaçantes de...

Ceux-là qui osent défier la loi angevine, et de surcroît sur mes terres, voilà le sort que je leur réserve. Rassurez-vous madame, je vous ai gardé leurs plus belles dents. Elles feront merveille sur un chapelet. Bien que je sois assez déçu, les dents de brigands sont moins blanches que par le passé.

Puis, un rire grinçant. Le fameux rire Vilshofen, celui qui avait failli le faire égorger, du temps où il crachait publiquement sur Tydual.

Sinon, dites-moi. Où sont mes congénères ? Je ne vois que grands brûlés et Poitevins endimanchés. Ils demandent asile ?

Avant que Lonia ne sorte à grande enjambée , Jo eut le temps de lui répondre.

Nous Joffrey de Beaufort-Dénéré, Duchesse d'Anjou, vous promettons protection, justice et subsistance pour la durée de notre règne.

Puis elle vit Jaêlle se présenter devant elle. Elle lui sourit et lui répondit:

Je ne me fais aucun souci qu'en à la bonne administration de tes terres, je te sais fidéle à tes engagements et à l'Anjou .

Nous Joffrey de Beaufort-Dénéré, Duchesse d'Anjou, vous promettons protection, justice et subsistance pour la durée de notre règne.

A peine eut elle fini que le Baron aux ragondins s'avança vers elle déposant un sac au sol ,prés du siège ducal.

Jo y posa les yeux et sans commentaire , d'un geste du pied, repoussa le tout sur le coté vers l'arrière.

-Je vois que votre humour caustique est toujours d'actualité, mon cher.

puis continuant ..

Demande d'asile .... non, je n'ai point reçu ce genre de demande.

Sieur , si vous n'avez l'intention de faire votre allégeance de suite , auriez -vous l'obligeance de laisser la place vacante ?

Je sais que nous aimons tous à prester allégeance à notre façon, et au moment que nous décidons , et cela me va très bien... j'ai au moins le temps ainsi, de papoter avec mes proches amis et de déguster quelques gorgées de notre meilleur vin.

Un page , non loin du trône , ayant entendu les dernières paroles , lui apporta un verre couleur rubis.

Ah le charme des allégeances angevines... l'accueil chaleureux, l'ambiance bon enfant, la franche camaraderie... Les gens qui déboulent pour faire allégeances et presque piétiner la Duchesse sortante attendant son contreseing, le seigneur nouvellement annoblit qui n'a pas le temps de se redresser, les futurs fiancés que certains voudraient bien transformer en descente de lit et les nobles qui font leur marché, se coupent la pârole, se répondent, se haranguent alors que seule la Duchesse semble encore tenir le cap de la barque...

Légèrement égarée, crispée et luttant contre une envie inopinée de se vider la vessie, merci au troll en son giron comprimant sa vessie, suremment en signe de soutien à la moitié de son sang angevin qui vibre déjà en lui...

Euh.. s'il vous plait... Est ce que je... Mais laissez moi en placer une bordel !

Alors même que l'exclamation tonne sous les voutes tutélaires de la Salle du Trône, décollant un morceau de platre ça et là, mais chut, la Chieuse paiera pas les réparatations de toute façon, la Malemort prend une bonne respiration pour remettre de l'ordre dans ses idées.

Bon alors, premiérement, Messire Sarmite, Baronne Mckagan, toutes mes félicitations, même si j'aurais tendance à dire que le mariage est une malédiction, source de cruelles déceptions et de chasteté imposée, que rien ne vaut une solide liaison ou chacun garde sa liberté de jouir de la vie quand et avec qui il veut, je ne peux que saluer vostre choix courageux, d'aucun diront même naïf... Cependant, n'étant pas curé, encore heureux, je n'ai aps vraiment vocation à célébrer quoi que ce soit vous savez... Euh... une bouteille de prune si vous voulez ça peut se trouver par contre ?

En suite... Ah oui... contreseing...

Malemort qui se saisit du précieux velin pour le dérouler et en donner lecture...

Citation :

Nous, LeGueux, dich Montjoie, Roy d’Armes & Pair de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront,

Adissiatz.

Par la dite présente, faisons savoir :

Que conformément aux testes & coutumes héraldiques, nous validons et contresignons la demande de fief de retraite de Donà Jaelle de Montmorency,

Qu'en conséquence, lui est octroyé le fief de La Roe, fief élevé en Vicomté.

Qu'après recherches héraldiques, il est apparu que La Roe porte : "De gueules à la roue d'argent, au chef du même, chargé d'un dragon hissant du champ"

Soit, après dessin :

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Siaga atal.

Fach lo quarten junhienc de l'an MCDLVII en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt
Fait le quatrième de juin de l'an MCDLVII en la chapelle de Saint Antoine le Petit.

Dame Jaelle, Vicomtesse de La Roe, toutes mes félicitations . Vous pourrez passer en nos bureaux pour que nous réalisions la nouvelles partition de vos armez, quand il vous agréera.

Et.. Baronne Rodebudy, dés la fin de la cérémonie, j'officierai pour votre octroi oui !

Le Vilshofen eut un hoquet indigné. Ou du moins qui y ressemblait.

Eh quoi, c'est une cérémonie, pas un bordel de campagne. Si à vos yeux nous ne sommes bons qu'à annoner bêtement quelques mots de latin d'école du Bas-Empire, vous vous trompez. Il est de bon ton que chaque noble fasse bonne et joyeuse figure, tout en présentant quelques présents de son fief. Et moi, en ce moment, je n'ai que des brigands. Je vous aurais bien apporté quelque breloque dorée, mais il fallait bien payer le bourreau de Cossé. Bref.

Mon allégeance donc. Bah voilà, c'est fait. Auxilium, absinthum, poil a grattum et tout le reste. Si jamais votre Grandeur a besoin de mes pieds, de mes mains ou du reste, elle sait où me trouver. Ceci étant dit, il y a une chasse aux brigands organisée en Orléans et ça me dirait bien d'aller accroître ma collection dentaire.

Le hurlement de la Chieuse tua cinq vieux pages et trois pigeons de passage. Les ragondins en profitèrent pour faire disparaître les corps, afin de les revendre à l'apothicaire du coin.

Sinon, la brigandaille d'à côté, elle est là pourquoi ? Bon, frère Petitjehan est certainement en quête d'armes pour la chasse aux brigands. Mais voir en ces mêmes murs une régicide ratée, un pillard et un grand brûlé me laisse pantois. A moins que vous n'organisiez une kermesse ?

Lonia qui voulait du vite sortir car elle avait oublié d'attacher sa charette, s'arrêta net aux paroles de la Duchesse...

Citation :

Nous Joffrey de Beaufort-Dénéré, Duchesse d'Anjou, vous promettons protection, justice et subsistance pour la durée de notre règne.

Elle sourit à Jo, secoua la tête en se disant que la sauvageonne manquait à ses devoirs et se retira aux côtés de Lucasd...

Jo ne prit point la peine de répondre à la dernière question que par ces mots .

Ce sont des amis et invités de la Baronne de Chalonnes sur Loire pour fêter son entrée en notre noblesse.

Je reçois votre allégeance avec plaisir , Baron de Cossé-le-vivien, Seigneur de Courcelles.

et Jo d'ajouter de façon presque automatiquement.

Nous Joffrey de Beaufort-Dénéré, Duchesse d'Anjou, vous promettons protection, justice et subsistance pour la durée de notre règne.

Elle espèra que les derniers mots ne furent pas couvert par le fracas de l'entrée de son Capitaine Vadikura.

Le regardant avec un sourire , elle murmura

Et une porte , encore une ... à remplacer.

Les ragondins se donnèrent le mot. Des Poitevins. Ca expliquait l'odeur. A moins que ce ne soient les cadavres qui passaient par un soupirail.

Le baron soupira discrètement. Tout ça pour ça, semblait-il penser. " On aurait mieux fait d'aller piller la chapelle sur la frontière bretonne " cracha un ragondin de la seconde meute.

- Plus je viens ici, plus je m'ennuie. Heureusement que Sarmite est venu se faire dépecer, sans quoi j'aurais perdu ma journée. Ah non, c'est pour un mariage ? Dommage. Au moins, nous nous serions un peu divertis et au prix de la tripe poitevine sur le marché de Couesmes, c'était une belle affaire... Mais je m'égare. Allez la bleusaille, on attend la fin et on s'occupe du buffet. A défaut de s'occuper d'autre chose.

Ayant reçu l'aval de Nebisa, Sarmite fut soulagé...Plus aucun rejeton dégénéré et consanguins d'Anjou ne pourrait s'opposer. Et puis c'était une plus belle allégeance que toutes celles qu'il voyait depuis qu'ils s'étaient mis en retrait. Il fit un sourire connivent à la Héraut.

Il était temps de partir. L'Anjou c'était amusant un temps mais bon, fallait pas en abuser aurait dit son frèrot.

Sur le chemin de la sortie, il croisa les petits yeux chassieux du seigneur des rats. Il fit un petit salut de la tête et lui souffla :
Il parait que nous allons être un peu apparenté ? Vous connaissez mon aversion pour vos vos sales bestioles anachroniques alors si par malheur vous deviez être invité, j'espère que vous amènerez quelques une de vos tapettes. Je sais que vous en avez en Anjou...

Il eut un geste vague et circulaire avec son bras.

..et que vous savez même très bien les placer.

Il reprit le bras de son aimée et sortit respirer un peu .

Jo regarda Alatariel et ne put s'empêcher de murmurer

tiens l'air devient tout à coup plus respirable.

Puis elle continua

Je connais ta valeur et ta fidélité à notre Duché, je suis heureuse de t'accorder protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne.


Puis son regard s'égara vers la porte par où certaines personnes disparaissaient avant de revenir vers Alatariel.

Un sourire commercial. Une paire de crocs pointus sur une jambe brûlée pour troubler le fuyard, et un mouvement de côté rapide pour l'arrêter. Un page se précipite, vite stoppé par un sergent d'armes de Saint-Poix de passage. Juste assez pour ne pas affoler le service d'ordre et les Poitevins du voisinage. Pas de quoi faire en sorte que ça reste discret. Tant mieux.

Apparenté dis-tu ? Pas vraiment. Elle n'est que mon ancienne belle-soeur. Et tu n'es qu'un bouche-trou parmi tant d'autres qui lui sont déjà passés dessus. Donc, tu n'es rien à mes yeux, du moins rien de nouveau. De toute façon, apparenté ou pas, ça ne m'empêchera pas de t'éviscérer si jamais l'occasion se présente. Mais je te rassure, je tacherais de le faire en sa présence. Par galanterie envers Mckagan et aussi pour lui montrer ce que sa soeur m'avait montré du temps où elle exécutait de place publique. Et puis j'ai toujours rêvé de te faire profiter de ce que j'ai appris de cet ouvrage inquisitorial signé par le bienheureux Jarkov. Cela m'ennuie de n'avoir que des brigands et des ivrognes niortais sous la main. Alors qu'un Sarmite... je les vois déjà payer pour assister au spectacle. Même Era viendrait juste pour avoir le plaisir de te voir bêler, les tripes à l'air.

Oh et un dernier détail. Ne t'avise jamais plus d'être condescendant avec la Grande Chieuse. Elle n'est pas de celles à qui tu peux compter fleurette autour d'un verre de gnôle. Ne confonds pas sa Grâce avec une de ces putains que tu as l'habitude d'entretenir à Thouars. Je n'aimerais pas non plus devoir te couper ce qui reste de tes abattis, alors que je n'ai plus de tranchoir disponible pour le moment.

Puis, d'un mouvement fluide, une grande bourrade dans le dos, pour que les tourtereaux prennent bien leur envol.

Faites place à Sa Sénilité Sarmite et à sa Dulcinée que l'Abisnthe frelatée a rendu aveugle ! Et ne leur crachez pas dessus, les pigeons s'en chargeront à la sortie.

Le baron se courbe devant l'ex pillard officiel numéro 1 du Top 50 poitevin. Toujours être poli, même avec les glands.

A Dieu ne plaise très cher, je m'incline toujours devant plus sénile que moi. Il a bien eu de la peine, il est bon que Sarmite soit à l'honneur, du moins ailleurs qu'à la Cour d'Appel.

le jeune homme regarda le seigneur un peu étonné

sénile ?? je crois que vous vous trompé de personne la, cher ......... vous.

si quand un homme dépasse les 25 hivers il devient sénile, je n'ose pas pensé de certain.

Les ragondins regardent d'un air étrange le présent de Saint-Poix. Cinq secondes avant l'assaut, évalue le Vilshofen. Une attaque ragondine au milieu de la cérémonie... Ca aurait pu servir à éviscérer Sarmite, mais il est déjà parti. Tant pis. La carotte file donc rejoindre les cadavres de pages et les rôts par le soupirail.

Bel esprit mon frère. Il nous en faudra beaucoup pour apprendre à vivre sereinement avec pareilles gens. Qui sait ? Nous apprendrons peut-être comment vider des coffres déjà vides et, de notre côté, nous leur enseignerons comment tuer un roi.

Vieillesse et chasteté ? Les deux pires cauchemards de la Malemort qui sent son sang se (z'avez vu l'alitération qui tue tout ?) glacer dans ses veines avant qu'elle ne se resaisisse pour revenir à la cérémonie qui tend à légèrement s'éloigner du but premier...

Caducées en main, prête à assomer le premier dérogeant au protocole des allégeances, la Malemort sussure...

Bon bon... fin des réjouissances... Baron Gerfriendounet, direction le Trône, la duchesse Jeoffrey vous attend ! Cheeky trés cher, pareil ! Messires les visiteurs, on s'écarte et on suit en silence,d ans le respect que l'on attend du public d'une telle cérémonie héraldique et donc solennelle ... Ma Grandeur et mes caducées vous en remercient d'avance !

[Moi pas là jusqu'à Mercredi, donc Chieuse muette... n'en profitez pas !]

Le regard envieux, les ragondins regardent fixement les caducées de la héraute en Chef. Pourquoi ne les frappe t-elle jamais et pourquoi est-ce toujours leur maître qui prend les coups expertement adressés par la belle dame à la prune frelatée ? Monde injuste !

Votre Grâce ? Je vous supplie de bien vouloir me croire, mais il me semble, enfin oui j'en suis presque sur, que j'ai déjà prêté allégeance à la duchesse légitime assise pour l'heure sur le trône ducal. peut-être pas selon les formes rendues officieuses par la jurisprudence Llyr, mais ça y ressemblait.

[ Est-ce qu'on peut au moins organiser une beuverie générale, avec jets de vomis téléscopiques et troubadours sous acide ? ]

Déjà ? Ah bon ? Euh... oui suremment... donc ... eugh... ça va pour cette fois ! Vous avez autorisation d'accéder au buffet ducal et de raffraichir le Maréchal dont la gorge, et les poumons, souffre considérablement du fait de cette litanie verbale sans fin à laquelle elle est astreinte...

Clin d'oeil discret en direction des bestioles du Baron, un de ces jours, faudra qu'elle s'en fasse offrir un... Succés assuré à la Cour, de quoi lancer une mode chez toutes les donzelles en mal de reconnaissance, toujours prête à copier honteuse les tendances et les originalités vue chez d'autres... Souvent imitée, jamais égalée (encore heureux pour la santé mentale de la population mâle du Royaume), la Malemort se doit de sans cesse se renouveler et ce n'est pas simple.

Passant une main sur son abdoment distendue par la gestation d'un éniéme gniard, elle encourage, à s'avancer le jeune padawan es hérauderie, d'un haussement de sourcil engageant, vi elle est fortiche la chieuse, elle sait faire des haussements de sourcils à interprétations diverses.

Les troubadours sous acides ok, seulement s'ils arrachent leurs pourpoints pour se jeter aux pieds de la Malemort, le reste nan !