Allégeances à la Duchesse Jaelle

Killijo avait laissé Maxime aller chercher le vin, depuis qu'il avait goûté celui des caves de Cheeky, il y avait pris fort goût et trouvait ça quand même meilleur que la pisse d'âne qu'ils servaient en taverne. Il avait sorti la tête de sous la nappe pour regarder ce que son cousin et complice faisait. Il marmonnait des conseils pour lui donner du courage en faisant des gestes discrets. Bingo ! Il était arrivé, Killi se délectait déjà de ce bon vin qu'il allait boire. Il avait entendu dire que les Nobles prenaient de la qualité quand ils faisaient un festin, notamment pour les cérémonies d'allégeances.

Citation :

« Laisse moi passer, je me mets là. »

Maxime voulait se mettre à un endroit pas pratique, faut pas oublier qu'ils étaient sous une table. Il allait lui dire de ne pas se mettre là, qu'il allait faire basculer la table, ce ne fut pas la table, mais le plateau, sur Kilia, sa marraine... Il regarda la scène, les yeux effarés, en réfléchissant très vite à ce qu'il pouvait faire pour rattraper.

Aaaaaaaaaaaaah ! Une souris !

Il se glissa très vite de dessous la table, en s'agitant comme un diable.

Elle est partie par là, vite ! vite !

Les domestiques partaient déjà à la chasse à cette petite bestiole qui effarait les femmes, certaines étant déjà montées sur les tabourets pour se protéger.

La vue soudaine de Sniper et de ses armes lui fit repenser à ce pourquoi elle était là.

Se glissant au milieu de toute cette foule qui se congratulait, elle s'approchât du trône et posât un genou devant Jaelle après l'avoir saluée d'un immense sourire.

A toi Jaelle de Montmorency, qui en plus d'être une immense amie devient aujourd'hui avec une joie non feinte ma duchesse, je te jure tout ce qu'une fidèle vassale doit à son seigneur qu'il reconnait comme tel.

En toi, en ce jour, je reconnais celle qui mène l'Anjou et à traver toi je renouvelle mes diverses obligations, auxillium et consullum, que je dois à ce duché. Sur moi tu sais qu'en chaque jour, à chaque instant, tu puis te reposer, car je sais que tout l'Anjou, sur toi, peut faire de même.

La tête baissée, elle attendait maintenant la réponse de la duchesse.

Rose suivait d'un œil distrait le déroulement de la cérémonie,

la dernière répartie qu'avait glissé Vadikura l'avait laissé encore songeuse et les sens en émois.
Elle allait se mettre debout pour s'éloigner de la douce origine du trouble qui montait en elle , quand, tout à coup, la Baronne de Malicorne lui souffla la place devant le trône, lui laissant tout compte fait le plaisir de rester plus longtremps assise.

Elle reprit sa conversation d'alcove bien que le lieu ne s'y prêtait pas forcément, quoique , après tout, le meilleur moyen de rester discret n'est-il pas de tout faire au grand jour ?
Elle reprit donc la parole dans le creux de son oreille

Vad, que penserais tu d'aller ensemble pour prêter allégeance ?

tu me donneras ton bras pour m'aider à marcher, mes jolies chaussures sont fort couteuses mais abominables pour les pieds et les miens n'en peuvent déjà plus.

question étiquette on va avoir droit aux gros yeux de Nébisa, sans doute, quoique ?

questions rumeurs, .......................................

grand silence puis
cris histériques

. ouahhhhhhhhhhhhhhhhhhh mais quelle horreur
qu'est ce que c'est que cette chose qui courre partout ?

Par Aristote qu'on m' ôte ça de la vue !!!!

Maudites souris, il y en a partout, que font les chats ?

Un grattement léger, mais perceptible. Parce qu'il est le fruit de dizaines de pattes grattant simultanément le sol. Entre les portes qui se sont ouvertes, les gardes n'ont pas cillé. Ils savent désormais. Ils se sont habitués. Ce n'est pas le cas de tous. Les bouches s'ouvrent, les expressions de surprise apparaissent encore. Il est vrai que pareil spectacle se fait rare, même dans un duché aussi tordu que l'Anjou. L'âge de raison ? Ou le déclin ? Difficile à dire, tout est une question de point de vue, selon que l'on est à l'est ou ou nord. Ou au centre. Et en dessous alors, n'en parlons même pas. Bref. Fendant la foule des courtisans, des lèche-poulaines, des anciens bretons reconvertis, des exilés de retour et des futurs exilés, entouré de ragondins ( presque ) propres, portant une tenue... neuve ? Non, y'a erreur. Ah si. C'est bien lui. Portant un regard vide sur l'assistance. Presque absent. Saluant tout de même d'un geste amical Couesmes et quelques autres, inclinant avec déférence la tête devant sa suzeraine Kilia. Et finalement, s'arrêtant devant l'estrade ducale.

Au bout d'un laps de temps qui paraît une éternité aux ragondins, les yeux rivés sur le buffet, étouffant doucement un baillement d'ennui, le baron de Cossé-le-Vivien fait face à celle qui aurait pu être sa voisine de quartier et finit par lâcher quelques mots.

- Je dois encore faire preuve d'allégeance ou vous avez fini par comprendre que je ne trahirai pas, même pour une vierge bretonne noble et un panier de bulots ?

Lorsque Sniper s'éclipsa pour laisser la place au suivant, c'est Shallimar, son amie de toujours qui s'approcha de Jaëlle, tandis qu'aux alentours l'ambiance était de plus en plus festive. Les deux femmes échangèrent sourires sincères, elles adoraient partager le plus de moment possible ensemble.

Écoutant avec attention l'allégeance de la baronne, la duchesse fit abstraction du brouhaha environnant.

À toi, Shallimar, baronne de Malicorne et Dame de Faye d'Anjou;
Moi, Jaëlle de Montmorency, Duchesse d'Anjou, te promets protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne.
Merci mon amie, tu es toujours là, disponible, fiable, franche. Je t'apprécie énormément ma belle.

Cris dans la salle, mouvement de foule, la duchesse n'eut le temps de constater ce qui se passait car Gerfried était maintenant devant elle, avec derrière lui la bande habituelle qui semblait le suivre pas à pas.

Bonjour Gerfried, ben oui, tu connais le protocole... Bah, ça nous permet de nous retrouver, de papoter, de... regard vers Vadikura et Rose qui se font des murmures à l'oreille, nouer des liens.... Sans oublierc le traditionnel buffet.

La réponse ducale sembla ne faire aucun effet au Vilshofen. Vraiment aucun. Du moins, dans un premier temps. Le mouvement de recul des premiers rangs des ragondins fut le signe annonciateur de la suite. Le regard toujours aussi vide, les yeux mi-clos, le baron lâcha de nouveau quelques mots. Mais cette fois, la voix s'était radoucie, non pas sous l'effet de la déférence. Mais d'autre chose. Un brin d'ironie peut-être. Ou de colère. Ou les deux à la fois. Ou alors rien du tout. Allez savoir.

Ah. On papote et on banquête donc. Je n'avais jamais pensé la cérémonie d'allégeance comme le pendant d'une taverne. Eh bien, eh bien. Pas la peine de se presser donc. En fait, je n'avais même pas à venir. Si il ne s'agit que de papoter. Peut-être devrais-je revenir demain ?

Ah depuis le temps, elle le connaissait, "le" Gerfried ! Il était fort à parier qu'il n'y en avait pas de semblable dans le Royaume de France et même au-delà des Alpes ou des Pyrénées... en tout cas, c'était souhaitable.

L'ambiance derrière eux avait pris un air de fête foraine. Ca courait dans tous les coins, ça se bousculait, ça criait, Armor, s'en était extirpé un instant pour venir auprès de la duchesse et était reparti dans cette grande cours de récréation.

Néanmoins, bien que la place en elle même ne s'y prêtat pas forcément, ils était encore sous le nez de la duchesse, Shall eut envie de discuter quelques instant avec son Frère, après avoir adressé un sourire complice à Jaelle.

Gerf'... Revenir demain ? Te priver de ce spectacle... Regarde, tu as là toute la Comedia dell'Arte en une seule salle et gratuitement !
Jaelle n'a pas tout à fait tort dans ce qu'elle dit, les allégeances ne sont plus les réunions solennelles qu'elles doivent être mais largement plus des réunions où l'on vient pour papotter entr-"amis" et se remplir la panse à moindre coût. Une taverne de luxe, oui, en somme, pour classe privilégiée.

Puis se retournant vers Gerf'.

Allez dépêche-toi, tes bestioles ont faim !

Cette fois, les ragondins n'eurent pas le temps d'en placer une. Le reniflement du baron le leur interdit.

Il est tout de même étrange qu'on vienne encore me chercher pour faire acte d'allégeance. Quand bien même c'est la coutume féodale. On devrait pouvoir s'arranger avec les patriotes, les vrais, pas les nouveaux venus de l'avant-veille au soir. Pas vrai Batti ? Bref. Au cas où ça aurait échappé à quelqu'un, je refais une nouvelle foi allégeance. Consilium, obsequium et poil à grattum. Pour le reste, allez voir ça avec mon chambellan, si toutefois il n'est pas à travailler sur la neuve ville de Cossé. C'est que ça prend du temps ces nouveaux remparts à l'italienne.

Decidant de ne pas laisser l'occasion de se faire rappeler à l'ordre pour des simples raisons de protocole, Helion s'etait, une fois n'est pas coutume, décidé d'aller présenter ses respects et son allegeance à la nouvelle Duchesse, il tenait d'autant plus à le faire qu'il ne voulais en aucun cas donner l'impression de trainer les pieds.

Mais quand il s'approcha de la salle du trone, ses bonnes résolutions s'efilochérent plus rapidement que les cordons de la bourse du Duché, en effet, la scéne qu'il contempla était aussi digne qu'une bacchanale en pleine Rome décadente, ici et là des enfants de métiers couraient sans aucun respect de leurs ainés, des rongeurs pouilleux semaient la panique, l'on buvait et l'on se goinfrait dans tous les coins, Helion était presque heureux d'arriver dans les temps, il n'osait imaginer la suite de la "céremonie".

Et au milieux de tout cela, Jaelle qui essayait de garder une certaine contenance, la pauvre.

Helion s'approcha donc de cette derniére, mis genoux à terre et déclama son attachement a son Duché, malgrés tout :

Moi, Helion seigneur de Pommerieux présente à sa représentente légitimement élue toute ma Loyauté au Duché d'Anjou .

Deux énormes souris puis quoi d'autre !

Puis, bien sûr, sévérité oblige, Kilia les a punis en les laissant sur le banc, adossés à la table. Derrière lui, il y avait des parchemins et de quoi écrire...

Au fur et à mesure que la cérémonie passait, Maxime et son cousin s'ennuyaient de plus en plus. Ils ne savaient pas quoi faire. Maxime, lui, s'était tourné, puis avait commencé à dessiner un peu. Il fit d'abord un rectangle, puis dedans il y fit des objets. Au bout d'un moment, une idée lui vint...

« Mets toi un genoux à terre... »

Déjà, Maxime avait envie de commencer à rire.
Il prit une deux écharpes qu'il positionna au niveau de la poitrine, comme pour faire une femme.
Il s'éclaircit alors la gorge et continua, d'une voix un peu basse et féminine pour ne pas se faire entendre.

« Nous, Nebisa de Malaumort,
Déesse vivante parmis les dieux,
Maréchal d'arme de France,

Annonçons avec notre plus belle des voix que sa grâce Kill'rat, Duchesse de Château en Poitou, souhaite vous remercier de toutes les bétises faites depuis votre naissance.

Il vous appartient d'accepter, ou pas, de prêter allégence à la plus belle des lapines-duchesse, j'ai nommé sa sérinissime grâce la régnante Jaëlle.

Messire Killibeau, jurez vous fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium) et autre choses que nous ne citeront pas ici mais que je suis prête à vous enseigner ? »

Maxime fit sortir un peu sa langue, lui fit un clin d'oeil coquin, puis se toucha les "seins". Puis il fit partir ses cheveux en arrière avec un geste de la tête en attendant la réponse de Killijo.

Le baron de Cossé-le-vivien s'étant enfin décidé, Jaëlle reçut l'allégeance peu ordinaire.... "poil à grattum?". Elle hésita un instant, le coeur penchant entre un éclat de rire et un profond découragement. Finalement, elle se contenta de répondre sobrement :

À vous, Gerfried, Baron de Cossé-le-vivien et Seigneur de Courcelles;
Nous, Jaëlle de Montmorency, Duchesse d'Anjou, vous promettons protection, justice et subsistance pour la durée de notre règne.

Au tour d'Hélion de se rapprocher. Jaëlle ne l'avait pas vu depuis un long moment, elle eut souhaité pouvoir prendre de ses nouvelles.

Ta loyauté envers l'Anjou n'a jamais failli, je ne doute point qu'il en sera toujours ainsi. Et donc,
À toi, Helion, Seigneur de Pommerieux;
Moi, Jaëlle de Montmorency, Duchesse d'Anjou, te promets protection, justice et subsistance pour la durée de mon règne.

Les ragondins cette fois encore n'eurent pas le dessus. Leur maître soupira avant eux. De dépit. Ou de déception. Ou les deux à la fois. Oui, les deux à la fois. C'en était trop pour les braves bestioles.

Ma foi, j'avais raison, c'était bien la peine de venir de Cossé jusqu'ici. Vous auriez tout aussi bien pu me répondre par courrier. Mais je ne dois pas être assez loyal à l'Anjou. Si il faut faire des courbettes ou amener ces marmots pour avoir une réponse personnalisée, autant devenir Poitevin. J'espère en tout cas que tu ne seras pas duchesse lors du prochain mandat. Je dis ça pour toi, ça t'évitera de te plaindre de mon absence pour la future cérémonie d'allégeance. Car j'ai bien autre chose à faire que de venir ici, entre les traitres, les prostitués professionnels du pouvoir et les Bretons de passage. Allez la bleusaille, on rentre. Nous avons une indépendance à préparer je vous signale. Et les tonneaux de poudre, ça ne se remplit pas tout seul !

Killi mit un genou à terre, l'air amusé, se demandant ce que concoctait son cousin. Il attendait la suite en le regardant, les yeux pétillants à l'idée d'une bêtise.

Maxime a écrit:

« Nous, Nebisa de Malaumort,
Déesse vivante parmis les dieux,
Maréchal d'arme de France,

Annonçons avec notre plus belle des voix que sa grâce Kill'rat, Duchesse de Château en Poitou, souhaite vous remercier de toutes les bétises faites depuis votre naissance.

Il vous appartient d'accepter, ou pas, de prêter allégence à la plus belle des lapines-duchesse, j'ai nommé sa sérinissime grâce la régnante Jaëlle.

Messire Killibeau, jurez vous fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium) et autre choses que nous ne citeront pas ici mais que je suis prête à vous enseigner ? »

Il vit que son cousin faisait la femme. Il s'en amusa beaucoup.

Moi, messire Killibeau, vicomte du Poulet vous jure obsession à cette fidélité que je vous vouerais tant que je pourrais armer votre lit, et vous aider à le remplir, je vous jure conseil en toute circonstance et conciliabule, et toute autre chose que vous voudriez m'apprendre.

Il s'avança, avec des yeux gourmands, et toucha les "seins" que son cousin s'était faits.

Par tous les seins, je resterais votre vassal dévoué et votre homme.

Il prit un grand air théâtral en sortant une épée imaginaire, qu'il tendit à Max pour qu'il puisse l'abouber. Il se jeta à terre, sur les genoux en glissant vers lui, les bras ouverts à cette "femme" qui daignait baisser les yeux sur lui.

Maxime avait une folle envie de rire. Pour masquer ça, il commença à imiter une fille en pleine "jouissance" en poussant des cris aigus.

« Oh ! Vi ! Killibeau ! Embrasse moi fort ! »

Il se tourna pour prendre le parchemin, riant à s'en faire mal au ventre, et se retourna vers Killi.

« Vite prends ça, qu'on aille finir l'allégeance au liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiittttt »

Là, c'en était trop. Il éclata de rire, un rire fort et grave. Il lui tendit la "patente" en riant.

Citation :

Nous, L'ivrogne d'Alanha, Roy d'Armes de France, Pair de France,
Amant de Nebisa ma popine,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront

Bonjorn !

Par la présente, faisons savoir :

Que nous validons et contresignons la procédure d'anoblissement du grand et puissant gueux Killibeau de Dégénéré, proposée par Sa Grasce Kill'rat de Penthos, alors duchesse d'Anjou.

Qu'en conséquence, le grand et puissant gueux Killibeau de Dégénéré se voit octroyer le fief de Beauzguège, fief élevé en baronnie.

Qu'il devient donc Baron de Beauzgègue, et portera
"Deux beaux croissants d'azur en guise de pesticules, et une belle épée de gueule puante en guise du tuyau; soit après dessin :




Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Siaga Atal.

Bliblablou, mortecouille je l'ai dit bordel de macarel de trognon de pomme.

« Toutes mes félicitations, vous avez maintenant le droit de me toucher les seins ! »

Maxime riait, car il savait que son cousin adorait ça, toucher les seins des demoiselles...

Jo qui avait du s'absenter un moment , revient en salle du trône pour voir...

Les deux diablotins en pleine action-bètises.. elle resta là un moment à les regarder... entre fou rire et colère.

En tout début, le fou rire l'avait gagné mais voyant les petiots passer à l'échelon supérieur, en parole hautes et colorées, sans façon elle les attrapa chacun par une oreille et leur dit d'une voix contenue:

-Ahh , mais , n'avez vous pas honte de perturber, ainsi, une si importante cérémonie...
Allez donc vous excuser devant notre Duchesse , genoux pliés, têtes basses, et devant cette noble assemblée qui ne prise guère comme...moi et d'autres vos fanfaronnades .
Vous êtes bien de la graine d'angevins.

Jo s'approcha de la Duchesse , tenant fermement les garçons par un bout d'oreille

A bonne distance, elle les lâcha et les poussa vers le trône.

Il était bien occupé à rire avec son cousin, à le complimenter sur ses beaux mamelons doux au toucher quand sa mère arriva. Pas bon, pas bon du tout... Surtout vu la tête qu'elle avait. En effet, elle leur tira l'oreille et les amena auprès de la Duchesse pour qu'ils s'excusent. Rouge de honte, Killi s'écrasa platement devant la Duchesse, sous les yeux des nobles. Il mettrait longtemps à oublier cette triste punition. Il n'osa pas regarder la duchesse, sous ses airs de méchante, s'attendant à avoir une dispute, voire une idée de punition supplémentaire. Ah, dire que Papou n'était pas là, il était sûr qu'il aurait aimé son imitation... Il avait entendu un autre bardaf à côté de lui, celui de son cousin.

Il se releva doucement, frottant ses genoux pour enlever la poussière. Manquerait plus qu'il soit sale en plus ! Il s'inclina vers la Duchesse, lui faisant une belle révérence

Veuillez accepter mes plus humbles excuses, ma Dame. Je crains de vous avoir froissée, mais point n'était notre intention, avec mon cher cousin Maxime. Nous espérons que vous nous pardonnerez, et que vous oublierez bien vite ce facheux incident.

Après son beau discours, digne d'un bon diplomate Angevin, il s'approcha et monta vers le trône pour faire un bisou sur la joue de la Duchesse.

A la vue des souris, Rose avait perdu son sang Froid, s'était levée d'un bond renversant le verre d'anjou qu'elle avait en main.
Consternée de voir qu'elle n'avait pu retenir un cri perçant au beau milieu d'une cérémonie d'une telle importance, elle se dirigea rapidement vers l'arrière de la salle.

Loin des regards, elle entreprit de redonner à sa tenue un peu plus de dignité.

Heureusement le vin n'avait fait aucun dégât, elle entreprit de défroisser simplement quelques plis, de remettre deux trois mèches en place, de vérifier que son teint n'était pas trop rouge.

Et comme pour chaque geste qu'elle faisait, elle prenait tout son temps, lorsqu'elle regarda à nouveau vers l'estrade elle y vit son neveu Killijo et maxime à genoux devant Jaelle .

Qu'est ce qu'ils avaient encore bien pu faire les garnements ?

Trop préoccupée par sa réaction qu'elle trouvait tout à coup hors de proportion, Rose était restée totalement absente au déroulement des dernières longues minutes.

Pourquoi avait elle eu si peur tout à coup de deux minuscules souris ?

cela ne lui était jamais arrivée auparavant pourtant ?

Attrapant un verre d'eau sur la table toute proche, elle bu à long trait, et cette boisson fraiche finit par lui faire retrouver les esprits.

Elle décida qu'il était temps de rentrer à la maison, mais avant elle allait faire ce pourquoi elle était venue.

D'un pas décidé, elle avança vers le trône,

plia un genoux en terre devant Jaelle,

Ma Dame, vous me voyez contrite d'avoir pousser un tel cri pour deux malheureuses souris.

Petit sourire envers La duchesse et ton complice

Jaelle toi qui m'a connu en toutes circonstances tu sais que je ne m'effraie vraiment de rien et que mon épée est vraiment à ton service, tu peux compter sur elle, même contre des souris,
je t'en fais le serment.


Puis reprenant un ton solennelle

Nous Rosebudy de Beaufort, Baronne de Pouancé en Anjou, reconnaissons toi, Jaelle de montmorency, Duchesse d'Anjou par la grâce des urnes, comme suzeraine

Nous reconnaissons que nous te devons respect , aide et conseil , et t' assurons de notre indéfectible fidélité

Que la mort nous frappe si nous ne respections pas, en tant que vassal, les devoirs d’Obsequium, Auxilium et Consilium

Enfin, sereinement, elle releva la tête et attendit la réponse